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Gaston Schnegg (1866-1953)

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Issu d'une famille d'ébénistes, d'origine bavaroise, Gaston Schnegg est né à Bordeaux en 1866. Après avoir suivi les cours de l'École des Beaux-Arts à Bordeaux, il entre à Paris dans l'atelier du sculpteur Falguière.

Il participe aux salons de la Société des Amis des Arts de Bordeaux dès 1885 et expose régulièrement à Paris à la Société Nationale des Beaux-Arts, à partir de 1896. Parmi ses premières sculptures, on remarque des portraits et surtout des sujets d'inspiration médiévale et religieuse. A l'image de son frère Lucien, il deviendra, après 1900, l'un des plus fidèles collaborateurs de Rodin et participera aux manifestations d'un groupe indépendant de sculpteurs, connu sous le nom de la "bande à Schnegg".

A partir de 1905, il se consacrera plus largement à la peinture et exposera de nombreux paysages, scènes de genre, natures mortes et portraits aux salons annuels de la Nationale. Parmi cette production, il convient de donner une place toute particulière aux portraits. Ceux-ci cultiveront d'abord un goût de pastiche renaissance, avant de se débarrasser par la suite de toute forme d'anecdote, pour atteindre une dimension plus intemporelle qui renforce leur expression intérieure.

C’est à la grande générosité de Madame Schnegg qui vient de consentir, au profit du Musée des Beaux-Arts, une donation importante de 30 sculptures, 10 peintures et plus de 200 dessins de son père que l’on doit l’opportunité de cette exposition.

Cette rétrospective permettra de redécouvrir l’un des praticiens les plus mal connus du grand atelier de Rodin et d’évoquer l’œuvre décoratif monumental original dont Bordeaux, Talence et Quinsac ont notamment conservé les traces. Elle pourra également mettre en valeur le talent du portraitiste et soulignera encore celui d’un paysagiste attachant qui a su saisir l’atmosphère très particulière du paysage Girondin.

 

Image : Madame Jeanne Schnegg au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1986Madame Jeanne Schnegg au vernissage de l'exposition du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1986


Rendez-vous de midi-trente / Regards Croisés

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Les « rendez-vous de midi-trente » proposent un regard croisé entre un professionnel et un historien de l’art à l’heure du déjeuner. Il s’agit de découvrir les œuvres de la collection permanente suivant différents angles. Des professionnels issus d’horizons divers (structures scientifiques, culturelles…) évoqueront un thème ou une œuvre de leur choix. Ces rendez-vous donneront l’opportunité d’échanger, d’enrichir la compréhension des œuvres et d’en multiplier les interprétations.
 
Tarif : 5€. Sans réservation
Durée : 1 heure

Mercredi 25 janvier - Stéphanie Witkowski, psychanalyste.

Approche psychanalytique de l'oeuvre d'Odilon Redon.

RDV à la Galerie des Beaux-Arts

 

 

Bacchanales modernes ! le nu, l'ivresse et la danse dans l'art français du XIXe siècle

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Une exposition du musée des Beaux-Arts de Bordeaux présentée à la Galerie des Beaux-Arts du 12 février 2016 au 23 mai 2016 en partenariat avec le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d'Ajaccio.
 
Cette exposition exceptionnelle, à la fois en raison de son sujet inédit et de son caractère pluridisciplinaire au croisement de tous les arts (beaux-arts, arts décoratifs, photographie, musique, danse...), est organisée en partenariat avec le Palais Fesch à Ajaccio.
 
Forte du soutien du musée d'Orsay, elle se propose de réunir une sélection d'une centaine d'oeuvres - peintures, sculptures, arts graphiques - issues des plus prestigieuses collections publiques nationales (dont le musée du Louvre, le musée d'Orsay, le musée Rodin, le Petit Palais, la Bibliothèque nationale de France). Abordant toutes les techniques et faisant côtoyer des chefs-d’œuvre incontournables à des oeuvres plus inédites, elle souhaite renouveler le regard sur les arts du XIXe siècle en plongeant le visiteur dans l'univers visuel mais aussi musical de cette époque foisonnante. La découverte de la figure polymorphe de la bacchante, fidèle et sensuelle prêtresse du cortège bachique, constitue à cet égard un thème novateur et fédérateur qui trouvera un écho particulier dans la cité de Bacchus, en préfiguration à l'ouverture de la Cité des civilisations du vin au printemps 2016.
 
En résonance avec l'héritage artistique et la culture vinicole de la capitale girondine, cette exposition se veut enfin au cœur d'une synergie rassemblant, autour d'actions de médiation innovantes, l'ensemble des acteurs culturels de la Ville (musées, bibliothèques, opéra, théâtre, conservatoire de musique, école des Beaux-Art, etc.).
 
 
 
Téléchargez le dépliant en cliquant sur l'image
 
 
 
 
 
Colloque
 
À l'occasion de l'exposition le musée des Beaux-Arts s'associe à l'université Bordeaux Montaigne pour organiser un colloque international qui interroge la présence du dionysiaque dans l'art du XIXe siècle, sans distinction géographique. Le colloque se tiendra à Bordeaux les 17 et 18 mars 2016. Programme
 

Mécène d'honneur :

Mécènes :

Partenaires :

Association Monoquini
Bibliothèque Municipale de Bordeaux
CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine)
Cinéma Utopia
Cité du Vin
CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux)
Conservatoire National de Région
EBABX (École d’Enseignement supérieur d’Art de Bordeaux), avec le soutien de Mécénart
Esmod Bordeaux
FRAC Aquitaine
ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) –
IPC (Institut de Promotion Commerciale Vins & Spiritueux)
L’Entrepôt Le Haillan
Le Cuvier Centre de développement chorégraphique d’Aquitaine
Librairie Mollat
Manufacture Atlantique
Office de tourisme Bordeaux Métropole
Opéra de Bordeaux
SNCF - Gares&Connexions
Université de Bordeaux Montaigne
Société des Amis du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Sup de Pub Bordeaux

Autres partenaires :

Bistro du Musée (Bordeaux)
Cadiot-Badie
Galeries Lafayette
Le Festin
Radio NOVA
Union Girondine

Henri Martin : du rêve au quotidien. Peintures des collections publiques françaises

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Trois villes, trois musées de France s’associent aujourd’hui pour rendre hommage à Henri Martin (1860-1943). On ne peut que se féliciter de l’occasion qui est donnée de redécouvrir, sinon de réhabiliter, le travail d’un artiste dont l’éclat des succès officiels, remportés de son vivant, avait quelque peu terni la postérité.
Après avoir été brièvement séduit par le symbolisme et l’entreprise rosicrucienne du Sâr Joséphin Péladan, l’ancien élève de Jean-Paul Laurens avait adopté, à la surprise de ses pairs, la manière pointilliste de Signac et de Pissarro, au tournant de la dernière décennie du dix-neuvième siècle. Pour être resté fidèle à cette approche néo-impressionniste, Henri Martin servit de cible privilégiée à la frange la plus radicale de la critique contemporaine.
L’oeuvre de ce maître prolifique a aujourd’hui cessé de paraître « démodé ». On remonte sans déplaisir le fil de son inspiration littéraire et bucolique, de Baudelaire à Virgile. On goûte sa mesure et la quiète harmonie de sa peinture. La mélancolie, le rêve, le mystère ajoutent leur tonalité particulière à la douceur chaleureuse du coloris. Les occupations des hommes, les rites de la société, la transmission des savoirs ancestraux, l’exaltation des valeurs républicaines font largement place au quotidien dans cet univers idéalisé. Le temps que l’artiste choisit d’évoquer est celui de l’allégorie dont il modernise les formes et le registre. Son goût de la composition le prédispose encore au grand décor. Henri Martin y a placé une grande part de son ambition, poursuivant, par ailleurs, une carrière féconde de peintre de chevalet. Il demeure le chantre d’un monde pacifié par la peinture, un monde dont la beauté s’apparente souvent à celle des terroirs du Languedoc, et dont il fait l’éloge avec simplicité.
En 1935, la Ville de Paris consacre à Henri Martin le premier étage du Petit Palais. La rétrospective rassemble des oeuvres des collections publiques et privées et rend un hommage remarqué à un artiste qui a su conserver une vraie modestie en dépit des honneurs et des nombreuses récompenses qui jalonnent sa carrière. A l’issue de l’exposition, Henri Martin s’interroge toujours sur le choix des lieux qui pourront le mieux entretenir la mémoire de son activité en province. La libéralité d’Henri Duhem envers le musée de Douai, devance la curiosité des musées du grand Sud-Ouest pour son oeuvre. Alors que tout incline à penser que le musée de Toulouse sera le principal bénéficiaire de sa générosité, c’est Bordeaux qu’il choisit, sans oublier Cahors, dont il avait déjà décoré la préfecture et l’hôtel de ville. En 1938, fort de ce don de 28 oeuvres, le musée des beaux-arts de Bordeaux inaugure une salle consacrée à Henri Martin dans le parcours de ses collections. Mais la guerre compromet l’existence de cette salle. Après la fermeture du musée, et le décès de l’artiste en 1943, les tableaux furent dispersés dans différents lieux de dépôts ou placés en réserve. Au moment où l’artiste témoigne, par un legs sa libéralité, à l’égard de la Ville de Cahors, son travail semble échapper définitivement aux nouveaux enjeux artistiques de l’après-guerre.
Présentée en collaboration avec le musée de Cahors Henri-Martin, le musée Rignault de Saint-Cirq Lapopie, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée de la Chartreuse de Douai, cette rétrospective exploite les ressources des collections publiques françaises. Elle propose une sélection de quatre-vingt dix peintures, représentatives de la diversité et de l’évolution de l’oeuvre de l’artiste. Elle s’attache à évoquer son activité de décorateur à travers la présentation d’une réunion exceptionnelle d’esquisses et d’études.
Cette exposition coproduite par le Conseil Général du Lot, les villes de Bordeaux, Cahors et Douai, est présentée du 7 juin au 6 octobre 2008 au Musée de Cahors Henri-Martin et au Musée départemental Rignault de Saint-Cirq Lapopie, du 24 octobre 2008 au 1er février 2009 au Musée des beaux-arts de Bordeaux, du 13 mars au 26 juin 2009 au Musée de la Chartreuse de Douai.
L’ouvrage qui accompagne l’exposition dresse le catalogue des peintures d’Henri Martin conservées dans les collections publiques françaises. Il s’enrichit d’essais de Claude Juskiewenski, Luce Barlange, Sabine Maggiani. 200 illustrations en couleurs,184 pages. 28 euro. Edition Silvana ediroriale, Milan.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après sa restauration, son changement de châssis et la création du cadre, mise en place de l'oeuvre d'Henri Martin, Chacun sa chimère (octobre 2008)
 
 
Couverture du catalogueLe catalogue de l'exposition : 
Henri Martin (1860-1943)  : Du rêve au quotidien.
Peintures conservées dans les collections publiques françaises / Sous la dir. Laurent Guillaut, Anne Labourdette, Olivier Le Bihan . - Milan, Bordeaux : Silvana ed., Musée des Beaux-Arts, Bordeaux, 2008.- 1 vol. (190 p.),   ill. en coul. ; 28 cm.
- ISBN  978-2-9020-6743-5. Prix : 28 euros

 

Nuit des Musées

Visite multi-sensorielle

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Da manière olfactive ou tactile, découvrez les oeuvres du musée sous un nouvel angle !

7€

Presse

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Pour toute demande d’information complémentaire ou pour recevoir des visuels contactez :
Dominique Beaufrère
Chargé de communication
Tél. : (33) 05 56 10 25 17
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  • La présentation de l'exposition La nature silencieuse. Paysages d'Odilon Redon
 
 
 

 

 

Tarifs

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Tarifs

Musée : Collections permanentes : 4€ ou tarif réduit 2€
Galerie : Expositions temporaires (ce ticket donne accès aux collections permanentes) : 6,5€ et 3,50€ réduit    (gratuité sous conditions)
                 Visite commentée/conférence : entrée + 3€
 
 

Conditions de gratuité et réduction pour les expositions temporaires

GRATUIT TOUS LES PREMIERS DIMANCHES DU MOIS (sauf juillet et août)

- Les groupes scolaires et d'étudiants, accompagnés de leurs enseignants
- Titulaires de moins de 26 ans de la carte Bordeaux ma ville. Si le titulaire de la carte a moins de 16 ans, son accompagnant bénéficie du même tarif.
- Moins de 18 ans
- Centres de loisirs
- Titulaires d'une carte professionnelle (presse, ICOM)
- Personnel municipal de la Ville de Bordeaux
- Manifestations à caractère National (Nuit des musées, Journées du patrimoine)
- Personnes handicapées
- Titulaires d'un pass "Bordeaux découverte" (en vente à l'office du tourisme)

 
 

Le tarif réduit (2€) s'applique aux

-Demandeurs d'emploi
-Bénéficiaires du RSA
-Groupes d’adultes de plus de 10 personnes
-Etudiants (sur présentation de leur carte d'étudiant)
-Membres des associations des amis des musées de Bordeaux
-Une tarification spéciale pourra être appliquée à certaines manifestations exceptionnelles.
 
 
Retrouvez ici les tarifs pour les groupes et les visites commentées.
 

Retrouvez le musée sur

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Histoire des bâtiments

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Le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux est le premier musée de la ville. Avec la Galerie des Beaux-Arts, son espace d’exposition temporaire, il propose un ensemble architectural original, réparti sur les deux côtés du jardin du palais Rohan (Hôtel de ville) et de l’autre côté du cours d’Albret.
 
 

La création du musée de Bordeaux

La première installation

Dès sa création, le musée connut des problèmes d’installation dans des locaux inadaptés à ses deux missions essentielles : conserver et présenter.
L’ancien couvent des Feuillants, qui avait servi de dépôts aux livres et œuvres d’art saisis pendant la Révolution, ne répondait pas aux exigences de Pierre Lacour.
Aussi, ce dernier installa le nouveau musée dans l’hôtel de l’ancienne Académie royale, devenu entre-temps bibliothèque publique depuis le 1er mars 1796. Une « galerie des peintures » fut aménagée et ouverte à la visite tous les jours sauf le mercredi et le samedi, de 9h00 à 13h00. Elle constituait surtout un complément aux élèves de l’Ecole de dessin.
Cependant, l’exiguïté des salles et leur encombrement par les livres, la présence des antiques, des moulages et du cabinet d’histoire naturelle de Journu-Aubert, ainsi que le second envoi de tableaux par l’Etat en 1805 rendirent la situation inextricable.
PLan d'aménagement par onfin. 1809. © Archives municipales-mairie de Bordeaux.
Malgré l’aménagement conçu par l’ingénieur de la Ville Richard Bonfin en 1809, la galerie, ouverte le 1er octobre 1810, ne put présenter toutes ses œuvres.
Lorsque Pierre Lacour fils succéda à son père le 29 janvier 1814, la question du local se posait avec toujours autant d’acuité, surtout avec les trois envois de 1817. Elle provoqua surtout la perte regrettable du Christ en croix de Jordaens (1593-1678) au profit de la cathédrale Saint-André en 1819.
 

Installation du musée dans l'Hôtel de Ville

Avant même le départ de l’œuvre flamande, Lacour visita l’ancien siège du Tribunal civil situé dans l’aile nord du palais Royal (actuel palais Rohan), rue Montbazon.
Michel-Jules Bonfin, fils et successeur du précédent ingénieur municipal, aménagea les lieux qui ouvrirent au public le 5 mai 1821. Mais l’accrochage s’avéra compliqué lorsqu’une partie de la collection du marquis de Lacaze fut présentée aux Bordelais.                 
En 1832, il fut alors décidé de transférer la collection complète dans les grands salons du rez-de-chaussée du palais Royal, à l’exception de la salle à manger peinte à fresque par Berinzago. L’espace d’accrochage était certes accru mais il restait soumis à l’administration municipale installée depuis 1836, aux séjours royaux puis impériaux à partir de 1852 ; le public n’accédait à la collection que les dimanches et jours de fête. Lacour entreprit alors une restauration de toutes les œuvres et la fabrication de cadres pour celles qui en étaient dépourvues.
Aile nord du palais Royal (actuel palais Rohan), rue Montbazon. Gravure V.Philippe © Archives municipales-mairie de Bordeaux.Gravure. intérieurs de l'Hôtel de ville © Archives municipales-mairie de Bordeaux.
 
Certains maires réfléchirent à l’emplacement d’un nouveau musée, proposant, pour D. Johnston (1838-1842), les deux côtés du jardin de la Mairie, le long des rues Rohan (actuelle Elisée Reclus) et Montbazon, pour Duffour-Dubergier (1842-1848), la place des Quinconces.
 

L'idée d'un nouveau musée

Contrant cette dernière proposition, Lacour Fils écrivit au Maire en 1842 : « Quant à la question de savoir où cette galerie sera placée, je n’ai pas le droit d’émettre un avis sur ce sujet. J’observerai seulement, puisqu’on a paru désirer que cette galerie restât près de la Mairie, que cette position est des plus convenables ; que le voisinage du pouvoir ajoute à la considération dont les arts ont besoin principalement dans une ville de commerce et  qu’en même temps, les arts ainsi placés donnent une idée avantageuse d’une ville et de sa magnificence. C’est ordinairement¸ dit le savant Millin, par le caractère et l’importance, par l’étendue et par le degré de richesse auxquels les hôtels de ville sont portés, que le voyageur peut juger au premier aspect de l’opulence et du goût des habitants d’une cité » (Archivres Munincipales de Bordeaux).
L’architecte municipal Charles Burguet (1821-1879) élabora en 1858 un projet de musée située à l’arrière du palais Rohan, comportant deux ailes, avec un étage en option, le long des rues Rohan et Montbazon, et reliées par une grille.
Aucun des projets n’avança à cette époque et le musée resta au palais Rohan. Un premier incendie ravagea ce dernier le 13 juin 1862, endommageant quelques peintures.
 
Incendie du Palais Rohan © Archives municipales-mairie de Bordeaux.
L'incendie de l'Hôtel de Ville en 1862 puis en 1870
 
Les travaux de réfection, menés par l’architecte municipal Charles Burguet (1821-1879), nécessitèrent le déplacement de la collection dans un « local en planches » installé dans le jardin. Provisoire à l’origine, cette structure, vulnérable aux incendies et aux inondations, demeura huit années !
 

Les projets architecturaux

Entre-temps, de nouvelles réflexions concernèrent l’emplacement d’un nouveau musée : au jardin de la Mairie selon l’idée de Burguet en 1862, au Manège situé rue d’Aviau, rue des Trois-Conils ou aux Quinconces. La première proposition accueillit un accueil favorable d’Alexandre de Bethmann (1867-1870), après le percement de la rue Vital-Carles en 1863.
La situation précaire de la collection et la guerre franco-prussienne incitèrent l’administration au retour des œuvres dans les salons en 1870. Cette décision devait lui garantir une meilleure conservation mais l’incendie du 7 décembre 1870 prouva le contraire.
Le projet d’un nouveau musée fut de nouveau à l’ordre du jour en 1873, le rapport définitif présenté le 10 août 1874 et voté le 28 de ce mois. De son côté, Burguet avait reprit son premier projet dès 1872 puis, en janvier 1875, dessina un second comportant aussi deux galeries et remplaçant la grille par un portique parallèle au cours d’Albret pour abriter la collection de sculpture. Les pavillons d’angle étaient nettement individualisés.
Le Conseil municipal refusa le portique dont le parallélisme n’était pas assuré avec la façade occidentale du palais Rohan et qui risquait de masquer celui-ci depuis le cours d’Albret. En juillet, il substitua le portique par une colonnade alignée sur la façade de la Mairie, mais plus sur le cours.
Ce fut la Société des architectes bordelais qui, en 1877, rejeta à son tour cette dernière version obligeant Burguet à revenir alors à celle de 1858 mais avec deux pavillons occidentaux plus monumentaux. Pour ces derniers, il abandonna de grands ensembles sculptés à l’ouest pour des tympans cintrés où s’inscrivent les armes de la Ville. En revanche, la structure architecturale ne fut guère modifiée : deux ailes à un niveau surélevé et portant un toit à double versant, et deux pavillons d’entrée à étage et coiffés d’un toit. Le plan éclaté ouvrait ainsi la perspective de la Mairie vers le cours d’Albret et les hôtels Basquiat et de Poissac. L’élévation très horizontale s’expliquait par la présence voisine de l’ancien palais épiscopal auquel Charles Burguet la soumit.
 

Le musée actuel

Pose de la première pierre.1875. © Archives municipales-mairie de Bordeaux.
 
Le chantier débuta en avril 1875, avec la pose de la première pierre par le cardinal Donnet et fut dirigé par Burguet puis, à la mort de celui-ci, par son confrère Marius Faget. Ce dernier donna le dessin de la grille que réalisa l’entreprise Mathieu Blairon de Charleville.
Pour sa part, l’architecte Auguste Dejean établit les plans de l’aile méridionale où il  prévoyait un emplacement particulier (le salon oriental) pour la statue colossale de Louis XVI (1829) par  Niccolo Bernardo Raggi (1791-1862). Elle fut fondue en 1942 pendant la guerre.
 
Statue de Louis XVI. Nicolas Bernard ou Nicolo Bernardo RAGGI.1829. © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux.         Statue de Louis XVI. Fondue en 1942 © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux.     
Remaniant constamment ses dessins, Burguet s’inscrivait dans la grande tradition classique en subordonnant le décor à l’architecture des ailes. Il assurait aussi une continuité stylistique avec l’ancien archevêché et les hôtels particuliers voisins, en déployant sur les façades les pilastres ioniques qui rythment une arcature aveugle en plein-cintre, les panneaux décorés de guirlandes, les niches des façades occidentales et la balustrade dissimulant en partie les toits.
 
Pierre Granet, 1896, La Sculpture La peinture.P.Granet.1896. © 2013 Nella Buscot  La sculpture. P.Granet.1896.© 2013 Nella Buscot etLa Peinture
 
La vocation muséale du lieu est affirmée dès la façade occidentale par la présence de la Peinture et de la Sculpture, réalisées par P. Granet (1843-1910), et des bustes de Doucet, Duffour-Dubergier, Fieffé et Lacour fils, sculptés par E. Prévot (1838-1892) et par le bâtiment lui-même qui symbolise le troisième art majeur : l’Architecture.
En revanche, les consoles et les médaillons n’ont pas reçu les vingt-neuf bustes et les quatorze statues de personnalités bordelaises voulus par le conseil municipal en août 1874.               
Burguet avait aussi imaginé un décor intérieur composé d’un entablement à la naissance des voussures et de pilastres ioniques encadrant les grandes baies libres.
 
Intérieur du musée des Beaux arts de Bordeaux.Gerges de Sonneville. 1907 © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux. Cliché F.Deval Intérieur du Musée es Beaux-Arts. Carte postale v.1900 © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux.
 
Les espaces intérieurs ont bénéficié d’une attention tout aussi particulière avec, dans les vestibules, les grandes portes vitrées aux fines structures de ferronnerie et aux superbes poignées serpentines en bronze de Faget, et les colonnes jumelées dont la monumentalité classique réaffirme le lieu comme le palais des Muses et des Arts.
Entre 1881 et 1928, le Musée n’eut connu guère de modifications notables. Seul, le projet d’agrandissement par Alfred Duprat n’aboutit pas en 1897.
 
Le musée des Beaux-Arts présente les collections permanentes dans les deux ailes construites par Burguet : la peinture du 16ème au 18ème siècle dans l’aile sud et la peinture et la sculpture du 19ème et 20ème siècle dans l’aile nord, de part et d’autre des jardins de l’Hôtel de Ville. Les travaux de 2011 et 2012 ont obligé à une longue fermeture afin de rendre le musée accessible aux personnes à mobilité réduite, de rénover l’aile nord et enfin de permettre l’installation d’un chauffage par géothermie pour l’Hôtel de Ville et le musée.
Feronnerie Portes intérieures du musée. © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux. Cliché F.Deval
 

Un lieu d'exposition temporaire : la Galerie des Beaux-ArtsGalerie des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux. Cliché F.Deval

De l’autre côté du cours d’Albret, s’élève la galerie des Beaux-Arts enserrée par l’école Anatole-France. Son édification revient à Adrien Marquet qui souhaitait doter le musée des Beaux-Arts d’une galerie d’exposition après la restauration des portiques du Jardin public où se tenaient les présentations de peinture depuis le XIXe siècle.
Le Maire choisit l’espace laissé vacant par le groupe scolaire et demanda à son architecte en chef Jacques Boistel d’Welles (1883-1970) d’établir le programme architectural. En 1935, D’Welles définit une structure sur trois niveaux : un sous-sol éclairé électriquement, un rez-de-chaussée doté de fenêtres en façade et un  étage surmonté d’une toiture en sheds. Sur le conseil de D’Welles, Daniel Gervais, auteur de l’école mitoyenne, fut choisi pour diriger les travaux. Ceux-ci commencèrent en 1936, et malgré les retards, se conclurent en mars 1939.
 
La Galerie fut occupée par les services du ravitaillement pendant la Seconde Guerre mondiale et retrouva sa vocation initiale en 1947. A partir de 1951, elle abritait régulièrement l’exposition de peinture qui accompagnait le « Mai musical » mais aussi les manifestations d’associations artistiques.
Armes de la Ville sur la façade de la Galerie des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux. Cliché F.Deval
La façade reste l’élément primordial car elle s’impose dans le programme architectural de la  place. Une porte monumentale s’inscrit au centre et relie le niveau inférieur, percé régulièrement de fenêtres rectangulaires, au niveau supérieur orné de médaillons. Elle est surmontée par les armes de la Ville dont le haut-relief se conjugue avec la mouluration saillante (entablement, chaînes d’angle harpées, corniches des fenêtres et de la porte) et les médaillons concaves pour briser la planéité de la façade.
 
Les sculptures de Binquet (armes et guirlandes en frise) et de Malric (médaillons), les grilles des fenêtres rappellent certes des créations d’Expert (salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims, Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) ou du palais de Tokyo (1937) d’Aubert, Dastuge, Dondel et Viard. Cependant, ce jeu décoratif maniériste, aux éléments altérés ou amplifiés, puise ses références dans l’architecture italienne du XVIe siècle.
L’escalier constitue un autre élément majeur de l’édifice, tant par son importance que par sa rampe du 18e siècle, provenant de la place de la Bourse et offerte par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux.
 
Plus récemment en 2001, le musée a engagé la restauration de la Galerie des Beaux-Arts pour la rendre conforme aux normes de sécurité, d’incendie et d’accueil du public handicapé. Elle continue de recevoir les expositions temporaires du musée des Beaux-Arts ou du musée des Arts Décoratifs.

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Archives : Dossiers pédagogiques et ateliers

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Visites en autonomie

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Visites en autonomie

Sur réservation obligatoire par téléphone au 05 56 10 25 25 ou par mail servicedespublics-mba@mairie-bordeaux.fr
 
L’enseignant organise et dirige lui-même la visite. Pour la préparer et poursuivre en classe les réflexions menées au musée, des carnets de visites et des dossiers pédagogiques sont disponibles en prêt ou téléchargement.
Possibilités de créneaux tous les jours sauf le mardi, à partir de 11 heures. 
 

Tous les renseignements et réservations :

Isabelle Beccia, responsable du service des publics
05 56 10 25 25
i.beccia@mairie-bordeaux.fr 
 
Pour préparer votre visite :
 
Jean-Luc Destruhaut, enseigant détaché mis à disposition du musée des Beaux-Arts
 
Vous pouvez prendre contact avec l’enseignant en service au musée du mercredi 14h au vendredi 12h.

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Pour préparer votre visite :
 
Jean-Luc Destruhaut, enseigant détaché mis à disposition du musée des Beaux-Arts
 
Vous pouvez prendre contact avec l’enseignant en service au musée du mercredi 14h au vendredi 12h.

 

Les Artistes exposants aux Salons bordelais (en cours de création)

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Après plus de cinquante ans d’expositions, les salons de la Société des amis des arts de Bordeaux ne répondaient plus aux attentes de la nouvelle génération d’artistes bordelais de ce début du XXe siècle. Rejetant toute forme d’académisme, ils se fédérèrent et créèrent leurs propres salons pour défendre leurs visions créatrices. C’est ainsi que s’organisèrent les expositions de L’Atelier, des Indépendants bordelais, de L’Œuvre, etc.

Ces expositions, organisées par les sociétés artistiques loacles, ponctuèrent la vie culturelle bordelaise. Elles permirent au musée de poursuivre sa politique d’acquisition tout en encourageant la création artistique, surtout avec l'appui du conservateur Jean Gabriel Lemoine.

Certains membres ou participants à ces salons, artistes amateurs ou professionnels, ont bénéficié d'expositions ou de recherches et sont bien connus (Bégaud, Molinier, Boissonnet...) D’autres, plus confidentiels, peu ou mal documentés, réapparaissent parfois à la faveur du marché de l’art. Pourtant, il existe encore des sources d’informations essentielles à la connaissance de ces artistes, conservées par les descendants, les passionnés ou les chercheurs.

Le musée vous propose de participer à la redécouverte de ces artistes bordelais. Les informations de ces biographies illustrées sont issues de fonds documentaires jusque-là inexploités et vous pouvez à votre tour nous aider à les enrichir en partageant avec nous les renseignements en votre possession.

Nous remercions les familles qui ont initié ce projet, et comme elles, n'hésitez pas à partager vos informations !

Vous pouvez nous contacter à cette adresse mba-doc-photo(a)mairie-bordeaux.fr

Lien vers page Alexandre Callède - Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux Alexandre Callède (en cours)
Lien vers page Cizos-Natou - Musée des Beaux-Arts-Mairie de BordeauxPierre Cizos-Natou (en préparation)

 

Jacques Lasserre (en préparation)

Roger Lataste-Sabatié (en cours)
Lien vers page Pierre Molinier - Musée des Beaux-Arts-Mairie de BordeauxPierre Molinier (en préparation)
Lien vers page René Rodes - Musée des Beaux-Arts-Mairie de BordeauxRené Rodes

Carnets de visite

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  • Carnet de visite pour les enfants
Un carnet de visite est gratuitement remis à chaque enfant à l’accueil.
Voir ou télécharger le carnet de visite pour enfants Le PortraitLe clair-obscurAndré Lhote et le cubisme, Alfred Smith, Princes et princesses et pour les expositions temporaires Peinture et société au temps des impressionnistesMontparnasse / Saint-Germain-des-Près, La Maison Goupil, Road Trip et Roger Bissière ci-dessous :
 
 
 
      
      Carnet pdf. "Le portrait"  Carnet pdf "Le clair-obscur"  Carnet enfants pdf : Lhote et le cubisme

Carnet enfants pdf : Road Trip  Carnet enfants pdf : Impressionnistes  Carnet pdf. Exposition Montparnasse.Saint Germain-des-Près

Carnet enfants en accompagnement de l'exposition La Maison Goupil      

    

 

  • Télécharge ton carnet de vacances au musée !

 

  • Le musée des Monstres
Le Musée des monstres est un projet commun aux quatre musées de la ville de Bordeaux : le CAPC, le musée des Beaux-Arts, le musée des Arts Décoratifs et du Design et le musée d’Aquitaine. Il prend la forme d’un album qui réunit les représentations de monstres présentes dans les quatre collections. Cliquez sur l'image ci-dessous pour le télécharger :
 
 
 

La nature silencieuse. Paysages d'Odilon Redon

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Onze ans après l’exposition Odilon Redon. Pastels et noirs, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux se propose de rendre un nouvel hommage au peintre d’origine bordelaise Odilon Redon (1840-1916) à l’occasion des célébrations nationales du 100e anniversaire de sa mort. 
Coproduite avec le musée des Beaux-Arts de Quimper à partir de prêts issus essentiellement des collections bordelaises et du musée d’Orsay, cette exposition s’attache à la problématique du paysage dans l’œuvre peint et dessiné de l’artiste. Bien qu’il constitue un aspect encore méconnu de sa production, le paysage fut pourtant l’une des sources essentielles de l’inspiration onirique de Redon dont l’enfance rêveuse et solitaire dans son village natal de Peyrelebade, dans le Médoc, marqua profondément et durablement son oeuvre. 
La nature sauvage et austère du paysage médocain, entre landes et marécages, fait écho à celle du paysage breton que l’artiste découvrit dans les années 1870-80 à l’occasion de ses séjours dans le Finistère et le Morbihan. Fasciné davantage par l’atmosphère sombre et inquiétante des côtes finistériennes que par le pittoresque coloré du folklore local, Redon y trouvait là aussi, comme dans ses Landes natales, une mélancolie en accord avec sa propre sensibilité. Des études d’arbres dépouillés de la période des Noirs aux paysages de landes ou de bord de mer, en passant par les paysages ruraux et les rues de villages, la solitude et le silence imprègnent tous ses paysages, souvent vides de toute présence humaine. 
À Bordeaux, l’exposition sera accompagnée d’un colloque international organisé par l’Université Bordeaux-Montaigne en partenariat avec le musée et l’Association du Musée d’Art Gustave Fayet à Fontfroide.
 
Projection au sous-sol de la Galerie des Beaux-Arts du film "The Secret world of Odilon Redon"
Ce film retrace l'oeuvre de l'artiste depuis ses premiers fusains jusqu'à ses peintures et pastels colorés.
Durée : 30 minutes. Archives British Art Council. De Stephen Cross, 1976, VO anglaise.
Retrouvez la traduction française en cliquant ici.
 
Autour de l'exposition
Visites commentées publiques tous les mercredis et samedis à 15h30 (à l'exception des samedis 24 et 31 décembre)
Visites-ateliers pour les enfants : 3-5 ans6-12 ans et atelier fresque pour les ados
Carnet enfant gratuit à l'entrée de l'exposition ou à télécharger ici
 
Colloque international "Odilon Redon, hier et aujourd'hui"
Les 15 et 16 décembre
Tout le programme ici
 

La nature silencieuse. Paysages d'Odilon Redon. from Station Ausone on Vimeo.



Les peintures Renaulac ont habillé les cimaises de cette exposition

Créée en 1827, Renaulac est une marque de peinture française qui appartient au groupe familial allemand J.W.Ostendorf depuis 2012. Elle est historiquement destinée à la peinture professionnelle mais a également su se diversifier vers la grande distribution. Renaulac Bâtiment a conçu une gamme de produits de peintures complète et d’application spécifiquement développée pour les professionnels qui couvrent tous les besoins.

 

Pierre Cizos-Natou : autobiographie

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Autobiographie de Pierre Cizos-Natou, un créateur libre

La Généalogie, une découverte
J’ai découvert la plus ancienne mention de mon nom dans la petite vallée de l'Arboust, sur l'église de Saint-Aventin (Haute-Garonne). Elle conserve, scellés dans ces murs extérieurs, deux petits autels votifs en pierre portant le nom de Cizos (Ve siècle). Plus ancien encore, une plaque funéraire de marbre blanc trouvée en vallée d'Aure et conservée au musée Saint-Raymond de Toulouse, semble, d’après la qualité du lettrage, du IVe ou Ve siècle.
Lors de mes recherches généalogiques, dans les pouillés (registres des biens et des bénéfices ecclésiastiques d’une région), j'ai décelé un certain Vitalis de Cizos en 1242 qui touchait les bénéfices de la chapelle Saint-Jean de Moret à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), il était cousin de Guillaume de Lunax en Haute-Garonne.
En 1405, un prêtre Guilhem de Cizos précède la généalogie compliquée de Guilhem Cizos (1519), notaire à Monléon. Un partiel de terrier, dévoile une Jeanne Cizos-Natou en 1563 possédant 23 terres à Monléon-Magnoac, notre fief ancestral.
Le XVIIe siècle comprend une lignée de marchands éleveurs, puis des libéraux, et surtout des avocats et hommes de loi.
Guillaume Cizos-Natou mon arrière-grand-père, vint s'établir à Bordeaux et mon grand-père y resta jusqu'à sa mort en 1913.
 
Ma famille
Avant 1914, mon père (1894-1935) partit naviguer en tant que matelot, sur « La Savoie » et le « Burdigala », navires marchands et longs courriers. Il épousa Hélène Moreaux (1895-1973), originaire de Ribemont dans l’Aisne. Il était passionné de chant, un goût qui sûrement m'eut servi !Selon ma mère, il disaitque pour lui, les deux plus grands peintres étaient Rembrandt et Van Gogh, ce qui n'était pas si courant danse notre environnement familial. Cependant, à 7 ans et demi j'étais Pupille de la Nation. Mon père, Croix de guerre avec citation, est décédé le 6 janvier 1935 des suites des attaques au gaz ypérite (gaz moutarde) subies pendant la Première Guerre mondiale, mais je n'ai bénéficié d'aucune aide de bourse ou autre pour prendre une orientation artistique.
 
Naissance d'une passion
Mon goût pour le dessin fut remarqué dès 1941 à l'école primaire. J'avais obtenu le prix du concours de portrait sur l'ensemble des écoles de Bordeaux, c’était pour moi un encouragement et une idée de cheminement. 
Après le certificat d'études primaires et le cours supérieur, je pris un départ pour une vie de travail manuel dans l'aéronautique. De bons salaires me permettaient le remboursement de la petite maison, construite sous la loi Loucheur qui eut un grand succès pour ceux qui n'étaient pas bien fournis en finances. Durant ma jeunesse et mon adolescence je ne produisis que quelques dessins et aquarelles, seulement pour le plaisir, en passe-temps. 
Puis vint le service militaire, avec mon incorporation dans l'armée de l'air, les classes à Toulouse-Pérignon le 5 juin 1947, la formation dans les communications comme télétypiste (c'étaient les premières communications câblées, piste au secret à Marignane, indicatif non communicable, recommandés, sécurité de l'armée). Démobilié le 28 août 1948, je ne perds pas de temps et m’inscris à l'Ecole Philomatique de Bordeaux, section Peinture, Décoration, Peintures en lettres et clichetage. 
Cette époque fut très problématique pour moi, il me fallait faire les bons choix pour ne pas avoir de perte de revenu. Je pris la ferme décision, suite à mes  trois années de préparation à l'École Philomathique, de me présenter à l'École des Beaux-arts de Bordeaux.  Grâce à mon dossier très varié et à mes nombreux prix, j’ai convaincu M. Gaston Marty (professeur à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux). En 1950 durant huit mois, j’ai occupé un emploi de lettreur sur panneaux de cinéma, cela m'a fait entrevoir un métier d'art. 
 
Une Carrière 
Mais entre temps, ma peinture se faisait jour en même temps que mes cours à l'École des Beaux-Arts. De 1951 à 1955, mes professeurs furent donc M. Gaston Marty, M. Robert Charazac, M. Camille de Buzon et François-Maurice Roganeau (1er grand prix de Rome et directeur de l'école), il fut mon professeur durant deux années en classe supérieure.
En 1956 un poste de maître de dessin me fut proposé en 1956 à Pau, poste provisoire mais encourageant. Je démissionnais pour une place mieux rémunérée dans l'aéronautique (publicité, catalogue…). Les cours de dessin devaient être donnés au collège Saint Criq (750 élèves à instruire chaque semaine, effarant…) mon remplaçant en était tombé malade.
En 1952, je stabilisais ma vie en épousant Lucienne Garraud, issue d'une famille d'artisans des Pyrénées, établie à Saint-Loubès (Gironde). Nous avons eu trois enfants, Florence, Régis et Catherine. Durant ce temps familial, publicité et peinture occupaient ma petite vie de bohème. J’ai occupé divers ateliers à Bordeaux : 50 rue Lafon, 17 rue Dutrey et le dernier 5 rue Lartigue. Ma claustrophobie m’oriente vers un meilleur chemin : le paysage. Mon souhait est de peindre surtout d'après nature et de persévérer pour conquérir la rapidité et détruire le vieux raisonnement « vite et bien ne vont pas ensemble ». Le développement du mental vers la rapidité exige une discipline et j’ai multiplié, sans cesse, les croquis, dessins et esquisses rapides. J’exécutais, d’après nature, des toiles en une seule séance qui ont été sélectionnées au niveau national, et européen. C’était encourageant.
Je garde à l'esprit mes essais de 1957 et ma première sélection nationale pour la Triénnale du château de la Jansonne dans les Bouches-du-Rhône (L'Enfant au livre, 1957et en 1963 pour le Salon d'Automne de Paris(Cathédrale Saint-André, Bordeaux sous la neige, 1963). Mon prix de Nîmes (Taureaux dans la neige, 1964) me permit de découvrir la lumière provençale en 1964, pendant une semaine. Mon exposition sur la Provence en 1974 a été déterminante pour mon cheminement ainsi que les aides d'un Américain, diffuseur de l'art sur les cinq continents. De même, mon voyage en Grèce m'a permis de développer mon sens de la beauté et de l'esthétique (Plaine d'Argolide, Grèce. Aquarelle, 1982).
Les années 70 furent pour moi le départ d'un travail soutenu et n'oublions pas les deux expositions à Bordeaux, au cabaret du « Couroucou » [dans les faits il s'agit d'un espace brasserie située au 2ème étage des Nouvelles Galeries où étaient organisés des animations culturelles]. Elles furent déterminantes grâce aux contacts répétés  avec des mécènes, avocats et négociants en vins (1961-1963). Ces succès m’ont permis d’acquérir mon premier véhicule. Je multipliais les déplacements en différents lieux du sud de la France. Un travail très intensif à l'huile et à l'aquarelle m'a permis de faire 5 expositions personnelles à la galerie L'Ami des Lettres dont beaucoup se souviennent encore (1974-1976-1980-1983-1985). Mes rares voyages à l'étranger (Espagne et Grèce), ont à la fois conforté et transformé ma définition de l'art. Mes travaux sur nature ne m'ont pas privé de sélections dans les salons nationaux et européens.
Mes recherches sur nature, avant 2000 (Lectoure en Gascogne (Gers), 1994), passent le cap du figuratif traditionnel, par un fond de géométrie dissymétrique (Paysage aquitain (Tabanac), 2009), qui pourtant reste figuratif. Je n’ai point de définition franchement intellectuelle mais une construction spontanée. De même, pour moi, la définition de la couleur est très importante. Pas d'ombre portée à l'impressionniste, mais un choix lumineux, vertical qui donne l'ombre en ligne, qui par l'environnement coloré et lumineux tend à disparaître pour devenir lumière. Et cependant les bleus lointains restituent l'espace.
Autre considération concernant les générations. En art comme en toute conception, en trois fois trente ans, tout change, il vaut mieux en tenir compte. Espace, rapidité, domination des matières en essayant de maintenir une bonne éthique. Et même si le paysage est considéré comme secondaire, il vaut mieux le pratiquer beau et équilibré. Mais sans oublier les évolutions. Trois fois 30 ans ! J'ai vu l'art moderne, l’art abstrait, l’art contemporain, la BD, le Street Art… Ces derniers transformeront-ils les créateurs libres ?

Pierre Cizos-Natou : oeuvres choisies

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Pierre Cizos-Natou. Bassin à flot à Bordeaux, 1953. Collection particulièrePierre Cizos-Natou. Bananier en cale sèche (Bordeaux), 1954. Collection particulièrePierre Cizos-Natou. Nature morte à la petite lampe, 1956. Collection particulière
Bassin à flot à Bordeaux
Huile, 1953
54 x 65 cm
Collection particulière
Bananier en cale-sèche (Bordeaux), 1954
Huile, 1954
24 x 33 cm
Collection particulière
Nature morte à la petite lampe
Huile, 1956
Collection particulière
 
Pierre Cizos-Natou. Le Point du jour. Bordeaux, 1958. Collection particulièrePierre Cizos-Natou. L'Enfant au livre 1957. Collection particulière 
Le Point du jour. Bordeaux
Huile, 1958
54 x 65 cm
Collection particulière
L'Enfant au livre
Huile, 1957
Collection particulière
 
Pierre Cizos-Natou. La Sauvetat (Gers), 1990. Collection particulière Pierre Cizos-Natou. Baigneurs à Lacanau-Océan, 2014. Collection particulière
La Sauvetat (Gers)
Huile, 1990
73 x 92 cm
Collection particulière
 
Baigneurs à Lacanau-Océan
Huile, 2014
116 x 89 cm

 

Roger Lataste-Sabatié : son oeuvre

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Roger Lataste-Sabatié. Collection particulière
Roger Lataste-Sabatié. Collection particulière
Roger Lataste-Sabatié. Collection particulière
Les Trois passes
18,5 x 24 cm (sans cadre)
Collection particulière
Les Trois passes
18,5 x 24 cm (sans cadre)
Collection particulière
Les Trois passes
18,5 x 24 cm (sans cadre)
Collection particulière
Roger Lataste-Sabatié. Trois toréadors. Collection particulièreRoger Lataste-Sabatié. Collection particulière 
Trois toréadors
3 huiles sur contreplaqué
75 x 83 cm (sans cadre)
Collection particulière
Taureau
Collection particulière
 
R. Lataste-Sabatié. Vue du bassin d'Arcachon depuis la pinède. Collection particulièreR. Lataste-Sabatié. La Baie de Menton. Collection particulièreR. Lataste-Sabatié. Georges. Collection particulière
Vue du bassin d'Arcachon depuis la pinède
Huile sur contreplaqué
51 x 62 cm (sans cadre)
Collection particulière
La Baie de Menton
Huile sur contreplaqué
49 x 60 cm (sans cadre)
Collection particulière
Georges (fils de l'artiste)
Dessin aux crayons
30 x 22 cm
Collection particulière
 

 

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